En France, la loi de 2005 reconnaît aux personnes en situation de handicap le droit au respect de leur vie privée et à l’exercice de leur autonomie, y compris dans le domaine de la sexualité.
De plus, la loi du 5 mars 2007 réformant la protection des majeurs vulnérables attribue aux accompagnants et au tuteur un devoir de conseil et de protection très encadré; ainsi ils ne peuvent pas intervenir dans le choix des relations de la personne protégée. Toutefois, le cadre légal est assez flou mais la loi reste la même pour tous. La loi cherche surtout à protéger et non à interdire, c’est principalement sur la notion de consentement qu’il faut s’attarder. Un droit à l’information sur la liberté sexuelle reste primordial obligatoire pour tous les établissements sociaux et médico-sociaux (article L.6121-6 3° du code de la santé publique et article L.312-16 du code de l’éducation).
Mais qu’en est-il réellement quand le handicap est présent et plus particulièrement avec un trouble du spectre de l’autisme ? Leur vie affective et sexuelle sera alors dépendante du niveau de déficience mais surtout du degré de sévérité des troubles autistiques. Il est alors important de proposer une éducation en matière de vie affective et sexuelle spécifique aux troubles du spectre de l’autisme et personnalisée.
- La Haute autorité de Santé reconnaît la nécessité d’évaluer et d’accompagner la Vie intime, affective et sexuelle dans la prise en charge globale de la personne avec TSA.
- Situations souvent complexes et individuelles rencontrées dans la pratique : il n’y a pas de réponses toutes faites !
- Situations qui peuvent souvent amener plus de questions que de réponses.
- Alimenter les réflexions et les discussions pour ouvrir le dialogue, démystifier les tabous et rompre l’isolement des familles et des professionnels
- Il n’est pas uniquement question de vouloir « gérer » la situation, mais une volonté de pouvoir « agir » dans ce domaine de vie.
Cette boîte à outils, pensée et réalisée par l’équipe du CRA Auvergne, permettra une découverte et une prise en main des références théoriques et pratiques existantes à ce sujet. Elle ne se substitue en rien aux évaluations, aux accompagnements et aux conseils des professionnels formés dans ce domaine.
Ce « kit » entrainera, nous l’espérons, les professionnels à mieux comprendre le public accompagné, à tester certains outils avant de se les procurer, dans la perspective d’améliorer l’accompagnement du public TSA.