En cas de rapports sexuels non protégés ou de rupture de préservatif, de contact avec du sang potentiellement contaminé, de partage de seringue chez les usagers de drogue, la personne exposée doit se rendre immédiatement dans le service de prise en charge du VIH ou aux urgences de l’hôpital le plus proche, même la nuit, pour consulter un médecin en urgence et recevoir un traitement préventif si celui-ci le juge utile.
Savoir qu’en cas de plaie, les produits antiseptiques efficaces sont le Dakin et dérivés du chlore (Javel diluée) et la Polividone iodée (Bétadine). Pour une bonne efficacité, il est important de nettoyer la plaie au préalable à l’eau et au savon.
Accident d'exposition sanguine (livret d'information et de suivi)
Accident d'exposition sexuelle (livret d'information et de suivi)
L'enjeu de la prise en charge des accidents avec exposition au VIH
Un dispositif hospitalier spécifique permet, en France, l’accès rapide au traitement post-exposition mais aussi à la prise en charge globale et la prévention des situations d’exposition au risque viral (« AEV » : accident exposant au risque de transmission virale anciennement appelé accident d’exposition au sang / accident d’exposition sexuelle).
Il comporte les consultations de maladies infectieuses ou de médecine avec une orientation ou une expertise en maladies infectieuses, les consultations de dépistage anonyme et gratuit et, en dehors des heures ouvrables, les services d’accueil des urgences.
Le COREVIH a un rôle majeur dans la coordination, l’évaluation, la formation et l’adaptation de ce dispositif : il lui semble important d’œuvrer pour la diffusion de l’information afin que toute personne potentiellement exposée à un risque viral (couples sérodifférents, comportements à risque) connaisse l’existence du dispositif, la possibilité d’accès à une intervention thérapeutique et la nécessité de consulter avec le partenaire. Il apparaît, en effet, que si le dispositif est bien connu des personnels soignants, il est peu connu des personnes infectées par le VIH et de certaines populations à risque élevé.
Docteur Christine Jacomet