Les maladies rénales chroniques sont silencieuses car généralement indolores. Elles peuvent progresser pendant des années sans qu’aucun signe avant-coureur ne l’indique. La prévention de cette maladie est donc une priorité ; si celle-ci est détectée tôt par des analyses de sang ou d'urines, sa prise en charge sera efficace. La prévention permet une sensibilisation aux facteurs aggravants de la maladie rénale (hypertension, obésité…) et aide à retarder l’échéance terminale.
Entre 3 et 5 millions de Français sont touchés par une maladie rénale chronique. 11 000 patients arrivent au stade de l’insuffisance rénale terminale chaque année.
On parle d’insuffisance rénale chronique quand les fonctions du rein sont durablement altérées, sans guérison possible des lésions (contrairement aux maladies rénales aigües qui se manifestent brutalement et se soignent en général une fois la cause identifiée). Elles évoluent à des rythmes différents selon les personnes jusqu’au stade dit terminal : la fonction rénale est alors inférieure à 15%. Un traitement de suppléance s’impose à ce stade : la dialyse palliant mécaniquement le dysfonctionnement du rein ou la greffe (remplacement de l’organe défaillant).
Environ 3 700 transplantations rénales annuelles sont réalisées, mais 7 000 personnes sont en attente de greffe. Au CHU de Clermont-Ferrand, 54 personnes ont pu bénéficier d’une greffe rénale en 2023.
Les maladies rénales chroniques ont également des conséquences importantes sur le quotidien du patient avec un impact sur la qualité de vie physique et morale, l’autonomie, la scolarité, l’emploi, les proches, etc.
Durant la semaine nationale du rein, France Rein Auvergne organise des stands de dépistage au sein des établissements de santé auvergnats. Ainsi, au CHU de Clermont-Ferrand, un dépistage gratuit, anonyme, sans carte vitale sur un échantillon d'urines recueilli sur place est proposé.