La loi sur l’interruption volontaire de grossesse (article L.2212-1 du Code de la santé publique) permet à toute femme enceinte, majeure ou mineure, qui ne veut pas poursuivre une grossesse de demander à un médecin l’interruption de sa grossesse.

Si vous êtes mineure, la loi vous autorise à garder le secret vis-à-vis de vos parents. Vous devrez alors vous faire accompagner dans vos démarches par une personne majeure de votre choix qui sera tenue au secret.
Quel que soit votre situation, l’IVG reste votre choix. Vous devrez formuler votre demande vous-même, en dehors de la présence de toute autre personne.

En France, la loi autorise la pratique de l’interruption Volontaire de grossesse jusqu’à 16 semaines d’aménorrhées soit 14 semaines de grossesse. Au-delà, l’IVG n’est plus autorisée. (La loi du 2 mars 2022 visant à renforcer le droit à l’avortement)

Ce que ce n’est pas : ce n’est pas une évaluation, ni même une information ou un conseil.

C’est un espace de parole bienveillant d’où pourra émerger un questionnement nouant la situation actuelle, douloureuse, et l’histoire de chacune.

Cet entretien pourra se poursuivre sur quelques séances selon les besoins. C’est un acte de prévention visant à rétablir un équilibre psychologique parfois fragile.

La méthode chirurgicale

Cette technique peut être pratiquée jusqu’à 14 semaines de grossesse (16SA). Il s’agit d’aspirer le contenu utérin par voie vaginale, sous anesthésie générale. L’intervention dure environ 15 min. Le plus souvent, une hospitalisation dite « ambulatoire », c’est-à-dire de quelques heures est suffisante. Vous pouvez rentrer à domicile, accompagnée par la personne de votre choix quelques heures après l’intervention.

Une contraception que vous aurez choisie préalablement vous sera prescrite à votre sortie d’hospitalisation.

Un RDV post IVG dans le mois qui suit votre intervention sera programmé.

La méthode médicamenteuse

L’IVG médicamenteuse peut vous être proposée jusqu’à 9SA à domicile ou en hospitalisation ambulatoire.

Elle se déroule en deux prises médicamenteuses :

1. une prise de Mifépristone qui a pour but d’interrompre la grossesse. A l’issue de cette prise médicamenteuse, des saignements peuvent apparaître, mais attention, ils ne sont pas le signe que la grossesse est arrêtée. Il est indispensable de prendre le 2eme médicament.
2. prise de Misoprostol, 48h plus tard. Ce médicament sera pris à domicile ou en hospitalisation. Il augmente les contractions utérines qui provoquent l’évacuation de la grossesse. Les contractions entraînent des douleurs qui ressemblent à de fortes douleurs de règles qui peuvent être réduites grâce à des antalgiques qui vous seront prescrits.

Des saignements arrivent rapidement après la prise de Misoprostol et peuvent durer plusieurs jours.
Une contraception que vous aurez choisie préalablement vous sera prescrite et devra être débutée dès la réalisation de l’IVG.

Un RDV post IVG vous sera programmé environ 2 semaines après l’IVG. Il est très important de vous rendre à ce RDV pour s’assurer de la réussite de l’IVG et faire un point sur la contraception que vous aurez choisie.

Comme tout geste médical, l’IVG présente des inconvénients et des risques (qui restent rares) :

Pour l’IVG médicamenteuse, il peut y avoir :

• De fortes douleurs
• Des saignements abondants
• De la fièvre
• Le risque d’échec de la méthode est de 5%, avec un risque de rétention, voire de grossesse évolutive

Pour l’IVG chirurgicale, il peut y avoir :

• De rares complications chirurgicales (<1%) avec des perforations utérines, déchirure du col ou hémorragie.
• Le risque d’échec est plus faible (<0.3% des cas)