Juin Vert : sensibiliser au dépistage du cancer du col de l’utérus
À l’occasion du mois de sensibilisation au dépistage du cancer du col de l’utérus (juin vert), l’équipe de gynécologie du CHU de Clermont-Ferrand propose ce jeudi 6 juin (9h-16h30) dans le Hall du site Estaing, une journée d’information et de dépistage, en partenariat avec le Centre régional de coordination du dépistage du cancer Auvergne-Rhône-Alpes et la Ligue contre le Cancer Puy-de-Dôme. Sans rendez-vous, patientes, visiteuses ou professionnelles de santé ont la possibilité de se faire dépister en 15 minutes (résultats transmis ultérieurement).
Un cancer dont l’évolution lente rend nécessaire le dépistage
Le cancer du col de l'utérus est le 12ème cancer le plus fréquent chez la femme en France (source : INCa). Malgré l'existence d'un dépistage efficace, il est responsable d'environ 1 100 décès par an. C'est l'un des rares cancers pour lesquels le pronostic se dégrade en France, avec un taux de survie à 5 ans en diminution.
Dans la très grande majorité des cas, le cancer du col de l’utérus est dû à une famille de virus qui se transmettent par voie sexuelle : les papillomavirus humains ou HPV. L’infection par ce virus est fréquente puisqu’elle touche 9 personnes sur 10. Le plus souvent, sans conséquence, elle disparaît spontanément. Cependant, il arrive que le HPV persiste pendant plusieurs années au niveau du col de l’utérus, pouvant provoquer des lésions dites précancéreuses. Ces lésions peuvent disparaitre spontanément, persister ou évoluer vers un cancer. L’évolution vers le cancer se développe en plusieurs années (en moyenne 10 à 20 ans), ce qui rend ces lésions accessibles à un dépistage et à un traitement. On considère qu'un dépistage régulier permettrait de réduire la survenue du cancer de 90%. Il est recommandé à toutes les femmes de 25 à 65 ans de se faire dépister : soit par un examen cytologique (ou frottis), soit par un test HPV-HR.
Il existe également un moyen de prévention efficace contre ce cancer : la vaccination contre les HPV, recommandée pour toutes les jeunes filles et, depuis janvier 2021, pour tous les jeunes garçons, de 11 à 14 ans, avec un rattrapage vaccinal possible entre 15 et 19 ans. Médecin généraliste, pédiatre, gynécologue, sage-femme et pharmacien peuvent prescrire et administrer le vaccin.
La prise en charge au CHU : dépistage et traitement
Les patientes peuvent s’adresser au CHU tout au long de l’année pour réaliser leur examen de dépistage, en lien avec leur suivi gynécologique. Ce sont environ 1200 frottis et 3008 tests HPV réalisés au CHU.
En cas de lésions précancéreuses ou de cancer avéré (300 cas en 2023 au CHU), les patientes bénéficient d’un traitement par vaporisation laser ou conisation (acte chirurgical consistant à retirer une partie du col de l’utérus), en consultation ou au bloc opératoire selon les situations. Les patientes présentant des stades précoces de cancer du col invasif bénéficient également d’une chirurgie, dont seuls le CHU et le Centre Jean Perrin sont habilités à pratiquer en Auvergne.